Philippe Barnes

Philippe Barnes

Mon intérêt pour le dessin remonte à mes études secondaires ou je dessinais la majeure partie du temps dans mes agendas, avec des stylos de différentes couleurs. Cependant, mes ambitions étaient cinématographiques. Puis, ayant obtenu un certificat en scénarisation, je me suis mis à m’exprimer  avec  les médiums de la vidéo et de l’installation mais un jour l’encre recroisa mon chemin. Le dessin, particulièrement celui effectué à l’encre de Chine a pris avec le temps une place prédominante dans mon parcours.

Tous mes dessins sont créés dans une optique semi-abstraite et expérimentale qui obéit à une dynamique entre la réflexion et l’impulsion.  Stylo, crayons et pinceaux et surtout divers objets sont utilisés pour l’application de mes couleurs : poils, plumes, seringues, briques, vaporisateurs… Pour créé une œuvre, j’utilise la rencontre de deux spontanéités : celle du croquis qui est toujours un personnage linéaire improvisé et celle du fond qui est souvent une tache difforme construite d’eau sale d’encres mélangées. Le tout est appliqué par un mouvement ou une chute. Puis quand un fond rappel un croquis, je fusionne les deux et j’obtiens l’œuvre sans temps ni espace, que la matière dans son élan.

Tout cela glisse vers un thème que j’appelle pour l’instant : Principe aléatoire 022. Il est un mélange des répétitions imprécises produites par notre environnement et des différents aléas qui constituent cet environnement. Principe aléatoire 022 est pour moi une évocation de principes chaotiques, incalculables, qui semblent constituer la vie et la mort.