L’historien Genevièvois René Beaudoin nommé responsable d’un comité sur l’avenir des églises en Mauricie

L’historien Genevièvois René Beaudoin nommé responsable d’un comité sur l’avenir des églises en Mauricie

(Trois-Rivières, le 27 novembre 2018) L’évêque du diocèse de Trois-Rivières, Monseigneur Luc Bouchard, est heureux d’annoncer la création d’un comité sur l’avenir des églises de la Mauricie.

« L’avenir des églises est une priorité autant pour le diocèse de Trois-Rivières que pour tout le monde du patrimoine. Aussi, je lance une démarche d’évaluation et de concertation pour garantir un avenir au patrimoine religieux de la Mauricie, pour améliorer le processus de disposition des églises et des presbytères là où ce sera le choix des communautés », déclare l’évêque.

« Il faut être lucide : la baisse importante de la pratique et des revenus forcent les paroisses à prendre des décisions difficiles quant à leurs églises. Il faut les soutenir mieux et créer une instance de partage d’information. C’est pourquoi je mets sur pied un comité spécial sur l’avenir des églises, dont je confie la responsabilité à l’historien René Beaudoin. J’appelle tous les responsables des paroisses et des communautés locales à collaborer pleinement à la démarche. J’appelle aussi toutes les instances concernées par l’avenir du patrimoine religieux à se joindre à nous », ajoute l’évêque.

Le comité aura pour mandat de faire l’état du patrimoine religieux de la Mauricie, de favoriser le partenariat avec les Municipalités et les autres acteurs locaux, et de proposer des outils. « Je rassure tout de suite les paroisses : le comité ne prendra aucune décision sur l’avenir de l’une ou l’autre église en particulier. Ni l’évêque. Nous ne recommanderons aucune fermeture ou vente d’église. Les églises appartiennent aux fabriques paroissiales. C’est à elles seules de décider, avec la participation de leurs populations respectives », précise René Beaudoin qui ajoute : « Mais il faut le faire avec lucidité et en regardant à moyen terme : les paroisses qui ont les ressources nécessaires décideront de garder leurs églises, mais celles qui n’ont plus l’argent ou les bénévoles pour les garder doivent décider sans trop tarder de mettre en place un processus de transmission. »

Selon lui, des églises de 50 à 100 places seraient amplement suffisantes pour les besoins pastoraux d’aujourd’hui mais les églises actuelles sont de 5 à 10 fois trop grandes. « Elles peuvent répondre à d’autres besoins. Et pour cela, il faut les transmettre aux Municipalités ou à d’autres. On en est rendu là dans l’histoire du Québec. Et il faut le faire avant qu’il ne soit trop tard, avant que ça ne ressemble à l’église Sainte-Madeleine dans le secteur du Cap. La question ne se pose pas pour les paroisses qui ont des revenus suffisants à moyen terme. Mais plusieurs de nos communautés auront des décisions à prendre et le comité doit trouver les moyens de les aider à le faire. Et d’aider aussi les Municipalités ou les collectivités qui veulent acquérir leurs églises pour assurer l’avenir de ce patrimoine culturel à caractère religieux. Je salue la décision de notre évêque de créer ce comité et je le remercie de la confiance qu’il me témoigne », déclare René Beaudoin.

À propos de la propriété des églises

Au Québec, les églises n’appartiennent pas à l’évêque ni à la corporation épiscopale (le « diocèse »), comme ça peut être le cas ailleurs dans le monde. Au Québec, les églises catholiques appartiennent à des corporations à but non lucratif constituées en vertu de la Loi sur les Fabriques. Ces corporations comptent sept ou huit membres qui sont élus parmi les catholiques d’une paroisse. Elles sont composées de six marguilliers, d’un prêtre et possiblement d’un président d’assemblée. Ils forment le conseil d’administration et l’assemblée générale de cette corporation. Certaines décisions requièrent l’autorisation de l’évêque, comme chaque dépense de plus de 5000$ ou la fermeture ou la vente d’une église. Ces corporations sont inscrites au registre des entreprises du Québec, conformément à la Loi sur la publicité légale des entreprises (chapitre P-44.1).

À propos du diocèse

Le diocèse de Trois-Rivières est l’une des 25 circonscriptions territoriales de l’Église catholique du Québec. Selon le Code de droit canonique, le diocèse est « la portion du peuple de Dieu confiée à un évêque pour qu’il en soit, avec la coopération du presbytérium, le pasteur ». Érigé en 1852 par le pape Pie IX, le diocèse de Trois-Rivières couvre actuellement le territoire de la Mauricie. Au plan civil, le diocèse a été constitué le même jour en corporation à but non lucratif en vertu d’une loi du Canada à caractère privé (12 Victoria, chapitre 136, 1849) sous le nom de La Corporation épiscopale catholique romaine de Trois-Rivières, présidée par l’évêque. La corporation est inscrite au registre des entreprises du Québec, conformément à la Loi sur la publicité légale des entreprises (chapitre P-44.1).

Le diocèse est subdivisé en quatorze paroisses. Depuis le 1er janvier 2018, les 62 paroisses et cinq dessertes que comportait le diocèse de Trois-Rivières jusqu’en 2017 ont été regroupées pour former 14 paroisses, dont douze nouvelles. Selon les orientations diocésaines présentées le 5 février 2017 dans le cadre du tournant missionnaire, les paroisses sont dorénavant des «communautés de communautés», c’est-à-dire composées de communautés chrétiennes de proximité, des communautés locales dont les membres, le territoire et les biens correspondent à ceux des anciennes paroisses.

 

Pour informations :
René Beaudoin, responsable
Comité sur l’avenir des églises de la Mauricie
Téléphone : 819-295-3594