Amélie Dubois : une auteure qui danse avec les mots
Originaire de Danville, un petit village en Estrie, Amélie Dubois a d’abord suivi son cœur (et un désir sous-jacent de sauver le monde) en complétant un baccalauréat en psychologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières, suivi d’une maîtrise en criminologie à l’Université de Montréal.
Avant de plonger dans l’écriture, elle a exploré plusieurs milieux professionnels : centre jeunesse, détention fédérale, prévention du suicide, urgence psychosociale auprès des corps policiers et enseignement. Son parcours, riche en expériences humaines, a forgé son regard aiguisé sur les dynamiques sociales et psychologiques.
Curieusement, contrairement à bon nombre d’écrivains, elle n’avait jamais envisagé l’écriture avant 2009. C’est un concours de circonstances – un contrat d’enseignement au cégep de la Gaspésie et des Îles et l’absence de câble – qui l’a menée à noircir ses premières pages. Résultat : en 2011, elle publie simultanément les deux premiers tomes de sa série Chick Lit, marquant ainsi le début d’une carrière littéraire florissante.
Un pèlerinage entre rires et remises en question
Dans son tout dernier roman, Amélie Dubois nous entraîne sur le Camino Francés en Espagne à travers les yeux de Mali Allison, psy de formation et écrivaine de passion. Convaincue de bien comprendre la vie et ses détours, elle réalise pourtant qu’elle s’est retrouvée dans le champ… et pas seulement de patates.
Pensant avoir tout prévu pour cette marche d’un mois – réfléchir tout en cheminant, savourer du vin exquis, distribuer des bracelets jaunes et déposer son fardeau émotionnel à la Cruz de Ferro –, Mali se retrouve plutôt confrontée à des défis qu’elle n’avait pas anticipés.
Défi physique : danser un swing en portant un poids plus lourd que celui de son sac à dos.
Défi psychologique : faire face aux fantômes du passé qui la hantent bien plus que les kilomètres parcourus.
Défi spirituel : croiser l’impermanence de la vie dans un regard gris et valser avec un oiseau porteur de vérités inattendues.
De cette aventure intense, une seule leçon émerge : avant de vouloir “pèleriner”, il faut d’abord savoir danser… avec ou sans cigogne.
Dans ce dix-huitième roman, Amélie Dubois nous offre un récit vibrant, où la quête de soi et le processus de guérison s’entrelacent dans un ballet d’émotions et de réflexions profondes. Un pèlerinage littéraire aussi drôle qu’émouvant, où chaque pas est un pas vers l’autre… et vers soi-même.
